Tension sur le logement, dispositifs d’hébergement insuffisants, baisse de la construction, le tout alimenté par une croissance importante de la population : face à la situation, le groupe Gauche Commune réclame un plan d’urgence, à travers dix propositions :
1. Un choc de construction via un plan de rattrapage de création de logements neufs accessibles à tous, en particulier de logements sociaux nous permettant de rattraper le retard pris sur nos objectifs PLUM et PLH. Pas un projet ne doit sortir de terre sans logements locatifs sociaux.
2. Un moratoire sur la destruction de logements sociaux dans l’attente de la reconstitution du patrimoine impacté par les opérations de renouvellement urbain.
3. La mise en oeuvre d’une stratégie foncière offensive nous permettant de sanctuariser des secteurs pour construire du logement locatif social mais aussi du logement abordable, de type accession en bail réel solidaire.
4. La popularisation des dispositifs de type agence immobilière à vocation sociale afin que les propriétaires privés qui hésitent à louer soient incités à le faire en direction de personnes entrant dans les conditions de ressources des logements locatifs sociaux.
5. Le recensement et la mise à disposition des fonciers non pollués inutilisés afin de permettre l’accueil digne des populations non sédentaires, qu’elles soient gens du voyage ou venant de l’Europe de l’est.
6. Le développement de baux précaires permettant l’occupation du bâti en attente de projets nouveaux, en lançant un appel à tous les propriétaires privés de bien disponibles immédiatement.
7. L’appel à la responsabilité de tous les acteurs, notamment privés pour mettre à disposition, via un soutien de la ville, des espaces aujourd’hui vacants pour le secteur associatif, lui aussi concerné par la pénurie de lieux et la tension foncière immobilière dans la ville.
8. Immédiatement, la réquisition par l’État des bâtiments aujourd’hui vides et, à moyen terme, le transfert plein et entier de cette compétence aux collectivités.
9. L’augmentation de la taxation sur les résidences secondaires, afin de lutter contre l’augmentation du nombre de résidences secondaires, non louées ou utilisées pour des locations de courte durée (de type Airbnb) et mettre à contribution les plus aisés.
10. L’arrêt des réformes gouvernementales affaiblissant le logement social : réduction des APL ; incitation à la vente de logements sociaux, application d’un taux maximal autorisé pour la construction de l’habitat social.